Le Funambule – Jean Genet / Albert-André Lheureux

Ce texte est la parole d’un écrivain adressée à un jeune acrobate. Un maître enseigne à un élève le

sens de son art ainsi que la meilleure manière d’accomplir cet exercice à mi-chemin entre la vie et la mort. Il part de l’art du cirque pour proposer une mise en abyme des arts vivants et de l’art en général, en passant notamment par la poésie et la danse. L’orateur guide ainsi l’artiste dans son rapport à lui-même, à son corps, à son image, à sa vie non-artistique, au sacré, à l’œuvre, au public, et dans son devoir d’apparaître sous les lumières dans un total dépassement de lui-même.

L’enseignement en question n’a cependant rien de scolaire : il s’apparente du début à la fin à une

forme de poème didactique, de monologue passionné, fougueux et lyrique, alternant la rigueur d’une démonstration et la fureur de l’exaltation. Cette œuvre reflète aussi, à travers la métaphore du danseur de cordes, la condition humaine. À charge du funambule d’assumer seul et pour le bien de tous l’existence humaine dans son caractère tragique, mortel, dangereux, et dans son tiraillement perpétuel entre l’impossibilité – de se libérer de sa condition et d’atteindre la perfection – et les infinies possibilités – de liberté.

Distribution :

Mise en scène : Albert-André Lheureux

Interprète : Christophe Jaccard

Danseur : Elie Arnould

Assistanat à la mise en scène : Julien-Paul Remy

Scénographie : Robinson Catelin

Régie : Philippe Le Guével

Graphisme : Maxime Van Muylder

Photographie : Micheline Rabinovitsj

Solo Catastrophe – Samuel Beckett / Frédéric Rolland

Solo représente un homme seul qui contemple l’obscurité. Il évoque des allers-retours incessants de son lit à la fenêtre. La scène se passe la nuit dans une chambre, dans un cadre hors du temps. Cet individu décrit son environnement : les murs sont vides, les objets disparaissent, aucun élément n’est en mouvement ; la vie semble s’être arrêtée. Une simple flamme éclaire faiblement le lieu et symbolise la mort prochaine.

Catastrophe montre le rapport entre un metteur en scène exigeant et son assistante soumise à ses directives. Lors d’une dernière répétition théâtrale, ils contemplent l’un et l’autre un comédien seul, debout face à eux, immobile sur scène. Ils s’appliquent à imposer leur marque à ce personnage dans l’aboutissement d’un processus théâtral.Nous choisissons de présenter deux textes rares et inédits en Belgique qui, pour nous, s’articulent et se répondent de manière à constituer un ensemble signifiant. Les deux pièces sont centrées sur un homme debout et immobile, mais là où la densité de Solo tient dans sa forme en monologue, Catastrophe se concentre sur un personnage muet autour duquel évoluent deux autres personnages.

Distribution :

Conception : Frédéric Rolland

Interprètes : Christophe Jaccard, Alix Merle et Gilles Van Bunnen

Création lumière et régie : Charles Hoebanx

Graphisme : Maxime Van Muylder et Alexandre Lorgnier

Avec le soutien de le Maison Maurice Béjart

Le Manifeste du Siècle – courte forme collective

En 2021, la Compagnie Acqua Alta présente, dans deux espaces d’exposition, une courte forme mêlant le théâtre, le collage et le cirque autour d’un texte de Michel Robert, Le Manifeste du Siècle. La philosophie de ce projet fût de revenir à une forme artisanale, proche du théâtre de tréteaux.

Trois artistes se réunissent dans un atelier pour rédiger un nouveau manifeste en réponse à une société individualiste. Le ton se révèle humoristique et décalé pour traiter de la culture bruxelloise, de l’Art dans la capitale belge et des petites situations du quotidien.

Toccata – Antonin Artaud / Julie Hahn

En 2023, nous avons présenté Toccata (performance de théâtre physique d’après Antonin Artaud, chorégraphie de Julie Hahn) à la chapelle de Grand Hospice. Pour la première fois, l’approche dramaturgique était transdisciplinaire. L’objectif fût de développer le travail corporel du comédien et de présenter un autre visage du poète Antonin Artaud dont son ambition était d’aller au-delà des mots, du sens et de la pensée. Antonin Artaud était à la fois un précurseur des formes hybrides, de l’Art brut et du théâtre physique.

Entre les mots et le mouvement, quel moyen d’expression choisissons-nous pour interpréter un poète ?

Toccata est un solo à partir des journaux d’Antonin Artaud dans lequel un homme tente de se saisir lui-même, de se définir comme artiste, sans y parvenir totalement. Les mots lui manquent. Il se trouve face à l’incapacité de décrire son environnement et à éprouver des sentiments. Le monde psychique et la vie affective lui sont totalement inconnus. Par ces aspects, il se situe en dehors de l’existence. Ce seul en scène aborde les notions de démesure, de fragment, de déracinement, de vide. À la fois comédien et auteur, c’est un personnage à multiple facettes qui tente de s’éclaircir.

Distribution :

D’après Antonin Artaud

Chorégraphie et dramaturgie : Julie Hahn

Performeur : Christophe Jaccard

Création lumière et régie : Artur Canillas

Dessin : Colin Vanandruel

Graphisme : Jean-François Hocq

 

Avec le soutien de Grand Hospice

Le Monde du premier jour – Eugène Ionesco / Pietro Pizzuti

Le Monde du premier jour est un montage des extraits de trois livres, Journal en miettes (1967), Présent passé passé présent (1968) et Ruptures de silence (1995) dans lesquels les thèmes se correspondent. Notre projet est de révéler sa pensée intime méconnue, loin de ses pièces célèbres, comme un voyage à travers sa vie intérieure et son écriture. Son regard sur le monde et son rapport à la société nous ont tout de suite interpellés pour leur dimension universelle.

Il y est question d’un homme en pleine interrogation sur le sens de l’existence et sur un monde dans lequel il ne se reconnaît plus. Cet homme devenu adulte trop tôt, prend subitement conscience de la vieillesse et s’obstine à revivre son passé, ses souvenirs d’une enfance lumineuse.

Eugène Ionesco se dévoile non plus comme un grand écrivain de théâtre, mais comme un homme fragile, en prise avec son âge et soumis au passage du temps.

Ce projet sera un voyage à travers sa vie intérieure et son écriture.

Notre projet est de révéler sa pensée intime méconnue, loin de ses pièces célèbres. Son regard sur le monde et son rapport à la société nous ont tout de suite interpellés pour leur dimension universelle.

Distribution :

D’après Eugène Ionesco

Mise en scène : Pietro Pizzuti

Comédiens : Christophe Jaccard et Victor Lefevre

Danseurs.euses : Noah Geistlich et Ilaria Orlandini

Scénographie et costumes : Léa Vanhonnaeker

Création lumière et régie : Lucien Elskens et José M.

Graphisme : Bartolomeo La Punzina

 

Avec le soutien du Théâtre des Riches-Claires et de la Communauté Française